Intervenant-e-s:
AMAL Zerrad-Saadi, Anne-Judith Waligora-Dupriet, morgane philippe, nicolas duprat / CHERCHEUR-EUSE-S EN MÉDECINE, ET JUSTINE GARRIC, AURORRE LOPEZ, NAWEL GABSI-BERNARD, AGLAé POISSON/ DESIGNERS
Chargée de projet:
FLORISE PAGÈS
Objectifs:
L’anatomie est là pour modifier le regard que nous avons sur les organes. Avec l’appui d’un médecin, les classes vont considérer des fonctionnements, des morphologies, des tissus et des interactions ; avec un designer, de manière à prolonger et croiser cette lecture, les organes sont cette fois appréhendés « en volume » : impressions 3D, modelages, collages et maquettes.
Boum boum
Le binôme démarre une présentation des organes du corps humain : combien sont-ils, dans quelle région, sont-ils vitaux, creux, d’approvisionnement, de consommation… ? En manipulant un modèle identique à ceux utilisés dans les cours d’anatomie, les élèves dressent un inventaire sous forme de planches ; chaque organe est décrit par une légende technique, des croquis et tonalités de couleur lui sont associés.
Atelier d’expérimentations…
Puis le scientifique resserre l’angle pour entrer en détails dans l’organe dont il est spécialiste, par exemple le placenta, et pose une problématique en lien avec sa recherche : comment les polluants environnementaux le pénètrent ? Il décortique alors en détail avec les élèves les caractéristiques de l’organe : structure, morphologie, fonction physiologique, fonctionnement… en ayant recours à la terminologie appropriée. Grâce aux outils de visualisations scientifiques (radiographie, imagerie par résonance magnétique, planches et coupes…), le groupe a accès à une pluralité d’images et d’informations qui enrichissent leur vision de l’organe. La designer prend le relai et chaque aspect est mis en perspective d’un point de vue formel à travers des questions ouvertes : quel matériau pour reproduire la consistance du placenta, quel mécanisme pour rejouer la fusion des cellules en une barrière, quelle couleur donner au placenta et aux nano plastiques … ? Tous ensemble, ils discutent chaque choix qui donnera forme à l’organe (texture, échantillon, technique, échelle, etc.) et définissent un cahier des charges précis. Puis les matériaux et outils sont apportés en classe, certains vont coudre, d’autres vont scotcher, d’autres prépareront les fichiers numériques, tandis que le scientifique précise chaque point plus en détails au fur et à mesure de l’avancée. Au-delà de l’aspect et du fonctionnement, sont aussi envisagées les relations avec un autre système et les contraintes qui s’exercent sur cet organe. Le travail de confection se poursuit, les groupes activent enfin leur dispositif tactile ou visuel. Lors de leurs manipulations, ils auront soulevé des questions à poser au scientifique ; tandis que lui en verra d’autres apparaitre face à ces reproductions inédites. Les avis se croisent pour s’ajuster au plus près des phénomènes qu’ils auront traversés ensemble.
Photos: Ces images sont issues d'une série débutée en 2016 par le photographe NICOLAS SILBERFADEN lors de ses marches en remontant les bords de Seine.
Avec la période de confinement, les démarches initiées en collège ont connu quelques changements, également quelques aménagements et surprises. Le moment est venu de présenter ce qui a été finalisé par les élèves, les enseignants et les intervenants. Cet espace de diffusion rapporte nombre de témoignages visuels, sous des formats à la fois fixes et animés, et invite les visiteurs à une découverte différenciée : en cela par projet identifié ou d’une manière plus aléatoire.