Intervenant-e-s:
géographes
Chargé de projet:
Mathieu Marion
Atelier
Objectif :
Est-ce que l’espace est neutre ? Comment prendre en compte notre expérience sensible des lieux ? Est-ce que les filles et les garçons occupent l’espace de la même façon ? Cette initiative part du territoire vécu des élèves et la façon dont leurs rapports s’y inscrivent pour l’articuler ensuite à un travail de cartographie. Les espaces publics et privés, les mobilités, les lieux de sociabilité ou de pratiques sportives seront sondés. À la fin, il faudra développer un système de représentation capable de montrer et de représenter les phénomènes étudiés.
La carte n’est pas le territoire
Au début de l’initiative, l’intervenant montre aux élèves qu’il n’existe pas une façon unique, objective de concevoir, ou se représenter l’espace. Si la carte est probablement l’outil des géographes par excellence, celle-ci est une construction qui dépend de l’observateur. En partant de ce constat des aspects plus sensibles peuvent y être intégrés comme la question du genre ou celle du handicap. Lors de cette entrée en matière il va s’agir pour les élèves de réfléchir à leurs pratiques territoriales, de sonder leurs usages de l’espace et la perception qu’ils en ont. Par la lecture de cartes ou d’articles, l’interprétation de photos ou d’échanges nombreux la question de départ est posée : les jeunes garçons et les jeunes filles appréhendent-ils les espaces de la même manière ?
Choisir un terrain
Aidée de l’intervenante, la classe doit choisir un terrain d’enquête (une place, un stade un parc…) dans l’environnement proche du collège lui permettant d’observer la façon dont les hommes et les femmes habitent l’espace. Il s’agit ici pour les élèves d’apprendre à maîtriser différentes échelles spatiales afin d’accéder aux pratiques et aux représentations les moins perceptibles du territoire étudié. Durant cette phase, la géographe fournit aux élèves des repères pratiques et des grilles de lecture permettant de concevoir une véritable enquête de terrain (observation, photographies, croquis, notes, entretiens).
Retour à la carte
Cette nouvelle et dernière phase doit « faire parler » l’ensemble des données accumulées. Il s’agit pour les élèves de donner du sens à l’observation de leur terrain à travers une réflexion commune. L’objectif est de voir si la pratique de l’espace étudié varie selon que l’on est homme ou femme, et si c’est le cas, d’expliciter les raisons qui conduisent à ces différenciations. Quelles informations doit-on conserver ? Comment les classer et les hiérarchiser ? Mais aussi comment les représenter de la manière la plus pertinente possible. De la carte synthétique retranscrivant des résultats à la carte productrice de données ou à la carte sensible, les élèves devront opérer des choix. Utiliser le dessin, le croquis, ou en passer par des logiciels informatiques, la classe investiguera des formes de représentations pertinentes de l'espace vécu.
Cette page accueille les dessins du designer Pierre Charpin, Sans titre, Galerie Giorgio Mastinu, 2019.
Avec la période de confinement, les démarches initiées en collège ont connu quelques changements, également quelques aménagements et surprises. Le moment est venu de présenter ce qui a été finalisé par les élèves, les enseignants et les intervenants. Cet espace de diffusion rapporte nombre de témoignages visuels, sous des formats à la fois fixes et animés, et invite les visiteurs à une découverte différenciée : en cela par projet identifié ou d’une manière plus aléatoire.