Intervenant-e-s:
ARTISTES
Chargée de projet:
FLORISE PAGÈS
Atelier
Objectif :
Une table, des chaises, des balles et ballons, livres et matériels scolaires sont réunis ; il en résulte des constructions instables qui sont mises en mouvement dans le collège, amorçant des réactions en chaîne – chutes, effets dominos, plans inclinés, percussions – le tout orchestré de manière à ce qu’un événement en déclenche un autre. Toutes ces expériences sont filmées par les élèves puis montées de manière à offrir un récit vidéo sur l’invraisemblance et la précision.
Le cours des choses
Le groupe découvre l’œuvre de référence des artistes suisses Fischli & Weiss, « Le cours des choses », dans l’optique de saisir en quoi ce film relève de la performance artistique, quels en sont les attributs qu’ils pourront réactiver dans leur démarche. En vue d’imaginer un circuit commun, les élèves se distribuent diverses séquences et en dessinent un premier plan avec bifurcations, boucles, superpositions, espacements etc, tout en cherchant des enchainements simples, par rapport à un espace donné et un temps imparti. Leurs schémas techniques mettent en évidence des liens de causes à effets, en vue d’anticiper les obstacles.
L’ordre et le chaos
Puis des kits de matériels sont ramenés en classe par l’intervenant (kapla, billes, ballons, corde, scotch, élastiques…) tandis qu’une seconde récolte s’opère au sein du collège pour emprunter tables, chaises, corbeilles, verres d’eau, dictionnaires et autres, qui viennent constituer la matière première à employer. La phase de construction et tests démarre enfin ; la classe expérimente le processus de transformation des énergies au fil des échecs et modifications (poids des objets, vitesse des déplacements, gravité, chutes, déséquilibres). Après de multiples essais, chaque groupe fait sa démonstration devant les autres ; tous ensemble veillent à présent à rendre cette expérience esthétique et poétique en y insufflant alors des effets, des traces, des sonorités, des rythmes ou même des surprises et de l’humour. Vient enfin le moment où l’ensemble mis bout à bout est lancé ; les élèves gèrent le passage d’une section à l’autre et ajustent jusqu’à trouver la bonne formule.
Ça tourne
Aidé par un vidéaste venu pour cette dernière phase en classe, le groupe va devoir filmer la série d’enchainements, ce qui implique de choisir en amont des angles de prises de vue, d’identifier les micros événements les plus spectaculaires et cruciaux à filmer en gros plan, de préparer un traveling pour filmer le continuum… La classe tourne, visionne, retourne. Toutes ces prises, après avoir été triées et choisies, seront mises à bout à bout pour livrer une sorte de panoptique qui s’arrête tant sur les objets et leurs qualités, que les leviers physiques auxquels auront eu recours les élèves. Alors que tout est ingénieusement calculé au départ, à la fin on se retrouve devant un véritable champ de bataille.
Cette page accueille les dessins du designer Pierre Charpin, Sans titre, 2011 ; Sans titre, 2018. Photos : @Pierre Antoine
Avec la période de confinement, les démarches initiées en collège ont connu quelques changements, également quelques aménagements et surprises. Le moment est venu de présenter ce qui a été finalisé par les élèves, les enseignants et les intervenants. Cet espace de diffusion rapporte nombre de témoignages visuels, sous des formats à la fois fixes et animés, et invite les visiteurs à une découverte différenciée : en cela par projet identifié ou d’une manière plus aléatoire.