Les populations fantômes

Depuis 2009, le Conseil départemental de la Seine-Saint-Denis soutient « la Culture et l’Art au Collège (CAC) ». Cette démarche repose en grande partie sur la présence, en classe et pendant plusieurs semaines (40h), d’un artiste ou d’un scientifique ayant pour mission d’engager les élèves dans un processus de recherche et de création.

 

Intervenantes :
Charlotte Boyer, Svetlana Vassilieff, Melissa Jore, Jennifer Kerner / Archéo-anthropologues

Chargée de projet :
Lucille Negre

 

Objectifs:
Quatre classes de collégiens ont été invitées à reconstituer patiemment les conditions de vie d’individus disparus en appliquant les outils et les méthodes de l’archéo-anthropologie du funéraire à l’étude des vestiges retrouvés lors des fouilles de la Nécropole d’Avicenne à Bobigny. Étape par étape, les classes ont pu révéler des tendances, imaginer des rituels d’inhumation, construire des hypothèses et reconstituer des éléments de vie d’une population aujourd’hui disparue.

Atelier:
Qu’est-ce qu’une nécropole et en quoi est-ce un témoignage important pour les archéologues ? Après avoir sondé l’imaginaire des élèves en matière d'archéologie funéraire, les intervenantes ont présenté les caractéristiques de leur objet d’étude, la plus grande nécropole du IIIe siècle d’Europe, mise au jour entre 2002 et 2003 sur l’actuel site de l’hôpital Avicenne. Étapes de la fouille, caractéristiques et spécificités des vestiges retrouvés, introduction aux modes de vies et aux croyances des populations concernées etc. Puis, dans un aller-retour entre la classe et le laboratoire les élèves ont commencé à étudier la collection issue de la fouille : rapports, photographies, plans, dessins techniques mais aussi ossements humains. En classe, l'analyse des photographies, des plans et des relevés a mis en lumière la manière dont l’espace de la nécropole a été organisé (répartition et alignement des tombes, orientation et position du défunt). En groupe, les élèves ont aussi cherché à identifier les vestiges humains présents dans les sépultures et leurs relations avec le mobilier funéraire. Enfin, une séance en laboratoire a permis d’analyser les ossements : conservation, âge, sexe, sont autant d’informations qu’ils ont recherchées. Lors de cette séance et à sa suite, les élèves ont été invités à donner leurs impressions et à débattre sur l’aspect « éthique » de cette activité : est-ce bien « normal » de manipuler des morts ?

Partager:
À l’issu du parcours, un « carnet de fouilles » a été imaginé pour rendre compte de l’expérience, des travaux et des questions des élèves qui ont rythmés et enrichi le parcours tout au long de l’année. Celui-ci est disponible ici et sur le site Atlas du patrimoine et de l’architecture du 93.

 

Sorties (prévues et réalisées):
- Visite du site de fouilles archéologiques du Stade de la Motte à Bobigny
- Visite du centre d’archéologie départementale à Épinay
- Visite de la nécropole des Mastraits à Noisy-le-Grand

Collèges:
- Classe de 6e2 du Collège Pablo Neruda à Gagny
- Classe de 6e3 du Collège Saint Exupéry à Noisy-le-Grand
- Classe de 5e5 du Collège Jean de Beaumont à Villemomble
- Classe de 3e latiniste du Collège Simone Veil à Aulnay-Sous-Bois 

 

Photos: PIERRE ANTOINE

Les populations fantômes
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LE COURS DES CHOSES

Avec la période de confinement, les démarches initiées en collège ont connu quelques changements, également quelques aménagements et surprises. Le moment est venu de présenter ce qui a été finalisé par les élèves, les enseignants et les intervenants. Cet espace de diffusion rapporte nombre de témoignages visuels, sous des formats à la fois fixes et animés, et invite les visiteurs à une découverte différenciée : en cela par projet identifié ou d’une manière plus aléatoire.