Effet Potentiel

Depuis 2009, le Conseil départemental de la Seine-Saint-Denis soutient « la Culture et l’Art au Collège (CAC) ». Cette démarche repose en grande partie sur la présence, en classe et pendant plusieurs semaines (40h), d’un artiste ou d’un scientifique ayant pour mission d’engager les élèves dans un processus de recherche et de création.

 

Intervenants:
Alexis Aulagnier, Aymeric Luneau/ sociologue de l’environnement, Olivier Laprévote/ Toxicologue, Emeric Miclet/ Chimiste

Chargé de projet:
mathieu Marion

 

Objectifs:
Aider les élèves à comprendre les pesticides par eux-mêmes : pour cela, conduire une analyse parmi les principales substances utilisées dans l’agriculture pour suivre les traces qu’ils laissent derrière eux : dans la terre, dans le vivant, dans l’air et dans les produits du quotidien. Cette enquête a fait référence à une actualité à laquelle les élèves ont tenté de répondre : pourquoi les pesticides font-ils l’objet d’une telle controverse ? Pour donner du sens à ce projet sur les pesticides et permettre à la classe de comprendre toutes les dimensions de ce sujet d’actualité extrêmement controversé, un binôme, réunissant deux domaines d’expertise avec des enjeux différents, a été imaginé : d’une part un chimiste qui donne accès aux élèves à ce que sont les pesticides d’un point de vue de la molécule, et d’autre part un sociologue qui a ancré ce sujet dans la société.

Atelier:
Effet dose
Pour comprendre les pesticides, il faut tout d’abord s’intéresser à leur composition. Avec le chimiste, la classe a décortiqué leur formulation et cherché à saisir leurs propriétés physico-chimiques. En réalisant des semis en classe, les élèves ont observé les mécanismes d’action, Ils ont expérimenté différents traitements sur des plantes (avec un seul pesticide -glyphosate, Diflufénican-, sans pesticide, ou avec des produits naturels) et comparé le comportement de leurs plantations, photographies à l’appui. Au terme d’une première synthèse, ils ont défini les situations dans lesquelles ces produits protègent et améliorent, ou tuent.

Les pieds sur terre
Le sociologue s’est invité en classe pour présenter aux collégiens la zone, regroupant exploitation bio et conventionnelle, sur laquelle ils ont enquêté. Avant de se rendre sur le terrain, et pour comprendre les enjeux de l’utilisation des pesticides, il a aidé le groupe à repérer les acteurs de la controverse (agriculteurs, riverains, maires et pouvoirs publics, pro et anti-pesticides…) et à lister leurs principaux arguments.  Par groupe, les élèves ont décidé d’une figure dont ils souhaitaient recueillir le témoignage : ils ont préparé un questionnaire et le lui ont soumis pendant la rencontre sur le terrain. Lors de cette visite d’une demi-journée, les collégiens ont tenté d’obtenir des réponses à leurs premiers questionnements et ont effectué avec le chimiste de nombreux prélèvements (eau, sol, plantes…).

Indirectement
Pour faire parler les échantillons recueillis sur le terrain (modes de dispersion, rémanence, et résidus…) et grâce à la spectrométrie, la classe est entrée en phase d’analyse. Ces données ont été croisées avec une analyse des produits du quotidien des élèves (purée de la cantine, anti-poux, pluie…) pour comprendre comment les pesticides laissent des traces au-delà des endroits où ils sont dispersés. A la lumière de ces résultats, et avec le sociologue, la classe a mis en perspective ces éléments avec les réponses, problématiques, et pistes de réflexions soulevées lors de la phase d’enquête de terrain.

Partager:
En juin les classes ont restitué l’ensemble de ses données sous forme de compte-rendu détaillé et ainsi partagé leur expérience avec les autres élèves en tentant d’apporter leur point de vue sur cette controverse d’actualité.

Remerciements: Fabrice Gilbert et Carine Thierry pour l’accueil de nos élèves sur leurs exploitations.

 

Sorties :
- Ferme de Châtenoy (Bio),
- Exploitation de Fabrice Gilbert à Souppes-sur-Loing (conventionnelle)
- Palais de la découverte (les Etincelles)
- Cité des Sciences et de l’industrie

Collèges:
- 5ème A du collège Jean Villar de La Courneuve
- 3ème 3 du collège Olympe de Gouges à Noisy le Sec

 

Photos: Pierre Antoine / Stéphane Sautour

Effet potentiel
Effet potentiel
Effet potentiel

LE COURS DES CHOSES

Avec la période de confinement, les démarches initiées en collège ont connu quelques changements, également quelques aménagements et surprises. Le moment est venu de présenter ce qui a été finalisé par les élèves, les enseignants et les intervenants. Cet espace de diffusion rapporte nombre de témoignages visuels, sous des formats à la fois fixes et animés, et invite les visiteurs à une découverte différenciée : en cela par projet identifié ou d’une manière plus aléatoire.