Intervenant-e-s:
AGLAÉ BORY/ photographe, LAURENT VILLERET/ PHOTOGRAPHE, PHILIPPE FENWICK / PHOTOGRAPHE- METTEUR EN SCÈNE
Chargée de projet:
FLORISE PAGÈS
Objectifs:
Qu’est-ce qui fait le quotidien d’une personne, d’une vie? Entre le familier et le banal, les élèves doivent développer un projet photographique capable de montrer « ce qui fait chaque jour ». Sur la base d’images existantes complétées d’une approche originale, ils rassembleront ce qui a lieu pour chacun et ce qui s’entend à l’échelle d’un quartier et de ses habitants.
Quel intérêt ?
Au départ, il s’agit pour la classe de récupérer des photos du quotidien déjà existantes (albums anonymes chinés aux puces, photos vernaculaires issues d’une collection, photos récupérées dans le voisinage / la famille, photos d’identités, selfies…). Afin d’opérer une sélection dans ce lot, les élèves se familiarisent avec les critères qui font la pertinence des images : l’aspect anonyme ou intime, leur fonction, leur lien à la domesticité, leurs qualités esthétiques, les singularités qu’elles désignent…Ils finalisent un corpus.
Rejouer le quotidien
L’intervenant et les élèves dégagent des photos conservées des sujets thématiques (tenues vestimentaires, vacances, séances de gym, animaux de compagnie…), qui seront prétextes à déclencher une production photographique et créer des parallèles. À cette contrainte se rajoute un protocole précis pour décider du type d’appareil (jetable, téléphone, polaroid… ), des éléments de compositions à prendre en compte ( le flou, la posture, le cadrage…), des quantités et délais etc. Chaque élève est équipé et missionné. La masse de photos produites est déployée en classe et discutée.
Mémoire collective
Ce n’est qu’en quantité importante que la photo amateur commence à avoir du sens. La classe se livre ainsi à un travail de mise en relation de ces images en se demandant ce qu’elle veut leur faire dire du quotidien. Pour que ces récits individuels se réunissent et racontent quelque chose d’autre, plusieurs procédés sont testés : mettre en vis-à-vis les deux régimes d’images (existantes et produites), les transformer (colorisation, découpages, collages), les enrichir (légendes, écrits)… en vue d’une exposition ou d’une publication finale.
Scénographie: Elodie Descoubes
Avec la période de confinement, les démarches initiées en collège ont connu quelques changements, également quelques aménagements et surprises. Le moment est venu de présenter ce qui a été finalisé par les élèves, les enseignants et les intervenants. Cet espace de diffusion rapporte nombre de témoignages visuels, sous des formats à la fois fixes et animés, et invite les visiteurs à une découverte différenciée : en cela par projet identifié ou d’une manière plus aléatoire.