Les fins de l'histoire?

Opération culturelle soutenue par la région Ile-de-France dans le cadre de l’initiative « La science pour tous ».

Pour la deuxième année consécutive, F93 s'inspire des travaux des historiens Pierre Singaravélou et Quentin Deluermoz, auteurs de l’ouvrage Pour une Histoire des possibles (Le Seuil, 2016), consacré à l’histoire contrefactuelle. Spécialistes de cette démarche qui invite à explorer les passés non advenus en se demandant « Que se serait-il passé si… ? », ils assurent la direction scientifique du projet mené par des historiens encadrant les ateliers. 

 

Intervenant-e-s:
MARC-OLIVIER BARUCH, STÉPHANE CALVET, DAVID FEUTRY, RAHUL MARKOVITS, CÔME SIMIEN / HISTORIENS

Chargé-e-s de projet:
Mariette Gaillard, Florise Pagès, Mathieu Marion

 

Objectifs:
Rôle du déterminisme et du hasard, recherche des causalités, mise en récit et rapport entre histoire et fiction ont été interrogés à travers l’analyse de différents « turning point » et par la mise au point de scénarios contrefactuels variés pour travailler sur les possibles du passé et dévoiler ainsi la richesse des futurs possibles.
Accompagnés par un historien, intervenant référent qui a suivi le groupe tout au long du parcours, les lycéens ont ainsi été amenés à interroger les méthodes et les nouvelles pratiques des chercheurs en histoire non comme des « apprentis historiens » mais comme de futurs citoyens intéressés à comprendre comment on écrit l’Histoire et quels liens elle tisse entre passé et présent.

Atelier :
Le point de départ de l’expérience contrefactuelle propre à chaque classe, ce que les historiens anglo-saxons appellent un « turning point », véritable tournant dans l’histoire où se dessinent différentes issues possibles, a d’abord été défini. Le choix du thème et du turning point retenu s’est fait en lien avec le programme d’histoire de chaque classe impliquée. Un historien spécialiste de la question et de la période a ensuite été associé au groupe pour l’accompagner dans le projet. Ils ont été choisis non pas tant pour leur familiarité avec la démarche contrefactuelle, que pour leur expertise reconnue dans le domaine travaillé et pour leur apport aux recherches historiques les plus récentes dans celui-ci.

Une fois ce turning point et son contexte historique présentés, l’intervenant a livré aux élèves une série d’évènements historiques à travailler, accompagnés d’archives dont il avait une connaissance fine. L’objectif était que les classes puissent évaluer l’impact et la portée historique des événements proposés, identifier les moments de basculements et de commencer à réfléchir à un ensemble de scénarios alternatifs mais crédibles.
Et si « Ravaillac n’avait pas assassiné Henri IV », « Lafayette n’avait pas atteint l’Amérique », « Napoléon n’avait pas été défait lors de la campagne de Russie », etc. ont été parmi les exemples d’évènements considérés dans les classes. A l’issue des analyses contextuelles précédentes, les élèves ont formulé des hypothèses s’écartant de l’histoire « réelle ». Puis, dans un second temps, élèves et intervenants ont réfléchi aux implications politiques, morales, scientifiques, techniques de ces futurs non advenus, les ont confrontés autres eux et en ont évalué la crédibilité.
La diversité des sujets et des angles choisis a permis d’éprouver de nombreuses variations de la démarche contrefactuelle, mettant en scène le rôle des « grands hommes », la place du hasard, les conséquences structurelles à plus ou moins long terme ou encore les liens de causalité à différentes échelles.

Partager :
Les projets ont fait l’objet d’une restitution collective sous forme d’un colloque en Sorbonne, dans l’amphithéâtre Descartes, le 30 mai 2022. Les cinq classes qui ont participé au projet ont présenté à tour de rôle les productions et les hypothèses contrefactuelles qu’elles avaient développées et éprouvées pendant l’atelier. Les historiens Pierre Singaravélou et Quentin Deluermoz ont assuré la modération scientifique du colloque et ont, à cette occasion, débattu avec les classes.

Remerciements : F93 tient à remercier l’Université Paris 1 - Panthéon Sorbonne pour avoir accepté d’accueillir le colloque de restitution du parcours au sein de l’amphithéâtre Descartes.

 

Lycées:
- CLASSE DE SECONDE 5 DU LYCÉE ÉVARISTE GALOIS, NOISY-LE-GRAND
- CLASSE DE 1ÈRES C / OPTION HGGSP DU LYCÉE CHARLES DE GAULLE, ROSNY-SOUS-BOIS
- CLASSE DE SECONDE 3 DU LYCÉE PAUL ROBERT, LES LILAS
- CLASSE DE SECONDE B DU LYCÉE MARCELIN BERTHELOT, SAINT-MAUR-DES-FOSSÉS
- CLASSE DE 1ÈRE 8 / OPTION HGGSP DU LYCÉE LOUIS LE GRAND, PARIS

 

La participation aux projets financés par la Région Ile-de-France engage au respect de la Charte Régionale de la République et de la Laïcité, téléchargeable ici.

Photos: F93

Les fins de l'histoire ?
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Les fins de l'histoire ?
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LE COURS DES CHOSES

Avec la période de confinement, les démarches initiées en collège ont connu quelques changements, également quelques aménagements et surprises. Le moment est venu de présenter ce qui a été finalisé par les élèves, les enseignants et les intervenants. Cet espace de diffusion rapporte nombre de témoignages visuels, sous des formats à la fois fixes et animés, et invite les visiteurs à une découverte différenciée : en cela par projet identifié ou d’une manière plus aléatoire.