L'épreuve des feux

Depuis 2009, le Conseil départemental de la Seine-Saint-Denis soutient « la Culture et l’Art au Collège (CAC) ». Cette démarche repose en grande partie sur la présence, en classe et pendant plusieurs semaines (40h), d’un artiste ou d’un scientifique ayant pour mission d’engager les élèves dans un processus de recherche et de création.

 

Intervenant-e-s:
AURIANNE PERRIN, CEDRIC MITTELHEISSER, FLORIANNE VAYER, REMI FRANCO, OCEANE AUCOIN/ Chimistes, ART EVENTIA / artificiers

Chargé de projet:
Mathieu Marion

 

Objectifs
Le long d’un parcours mêlant découverte scientifique, solutions techniques et art du spectacle, les élèves ont bénéficié d’une rencontre inédite entre la chimie et la pyrotechnie. Grâce aux compétences conjointes d’un chimiste et de deux professionnels des feux d’artifices, ils ont tenté de maîtriser les « Feux de Bengale », les « Étoiles filantes » et autres « Comètes ». Pour compléter cette approche, les classes ont coordonné la réalisation d’un spectacle collectif.

Atelier :
Les transformations
Les classes ont abordé les feux d’artifices d’abord sous l’angle de la matière (de l’atome et des ions), puis à partir de son composant principal, la poudre noire « primitive », que les classes ont reconstituée ou achetée dans le commerce. De là, un lien a été fait avec le « triangle de feu » (combustion, comburant, combustible). Les élèves se sont ensuite intéressés à l’architecture d’une « bombe » (par comparaison à celle du pétard) et ont fabriqué une maquette de ces deux explosifs. Avec ces maquettes, ils ont essayé de déduire comment on peut donner une forme de cœur, de cercle, ou de smiley à un feu. Sont venus les tests de flammes de couleur, obtenues grâce à des chlorures de lithium, de calcium et de sodium ; la formation des étincelles, en faisant chauffer de la limaille de fer et d’aluminium. Pour finir, les classes se sont penchées sur l’aspect sonore des réactions chimiques - avec le test du dihydrogène, et sur la vitesse de propagation des ondes du son et de la lumière - pour expliquer pourquoi on voit un feu avant de l’entendre.

Plein soleil
En parallèle des interventions avec les chimistes, les classes sont tenues informées de la manière dont s’organise un feu d’artifice : les rouages de l’écriture d’une partition, tant d’un point de vue de la chorégraphie sonore et visuelle, que de l’émotion à transmettre. Les élèves ont découvert les questions de séquençage (ouverture, déclinaison de tableaux, pré-bouquet, bouquet final), les éléments terrestres, semi-aériens, aériens, les calibres des bombes, les couleurs (multicolore, frisson, aqua…), les effets (tourbillons, vrombissements, clignotantes…). Les classes ont dû imaginer leur propre spectacle sur le thème du cinéma en respectant un cahier des charges (introdution, deux tableaux, un pré bouquet et un bouquet final) le tout  4 minutes ! Aidées des artificiers, ils ont transposé story-boards et synchronisation musicale sur un logiciel dédié et ont pu choisir des feux issus d’un catalogue en calculant le coût, le temps, et en enchainant les séquences les unes aux autres.  Angles choisis par les classes : « les mondes de Disney », « l’univers d’Harry Potter » « un feux comme un film d’espionnage », «  le cinéma de cinq continents », « la science-fiction ».

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Le tir des feux programmés sur le site de l’aire des vents le 6 juin a été annulé.
Une simulation numérique des feux des classes a donc été réalisée.

 

Collèges:
- Classe de 5ème du collège Maximillien Robespierre - Epinay sur Seine
- Classe Ulis du collège Marcel Cachin - Le Blanc Mesnil
- Classe de 3ème du collège Marcelin Berthelot – Montreuil
- Classe de 4ème du collège Antoine de Lavoisier – Pantin
- Classe de 4ème du collège Jean Jaurès - Saint Ouen

 

LE COURS DES CHOSES

Avec la période de confinement, les démarches initiées en collège ont connu quelques changements, également quelques aménagements et surprises. Le moment est venu de présenter ce qui a été finalisé par les élèves, les enseignants et les intervenants. Cet espace de diffusion rapporte nombre de témoignages visuels, sous des formats à la fois fixes et animés, et invite les visiteurs à une découverte différenciée : en cela par projet identifié ou d’une manière plus aléatoire.