L'âge de la terre

Depuis 2009, le Conseil départemental de la Seine-Saint-Denis soutient « la Culture et l’Art au Collège (CAC) ». Cette démarche repose en grande partie sur la présence, en classe et pendant plusieurs semaines (40h), d’un artiste ou d’un scientifique ayant pour mission d’engager les élèves dans un processus de recherche et de création. 

 

Intervenants: Christophe Galfard/ docteur en physique théorique, Sylvain Bernard/ géochimiste, Alexandre Schubnel, Audrey Bonnelye/ sismologues

Chargé de projet: Stéphane Coulaud

 

Objectifs:
C’est quoi un tsunami réellement ? Comment se forment les rochers ? Que façonne un massif ? Depuis des milliards d’années, la terre est en activité constante, en surface mais surtout en profondeur. En compagnie d’experts, « L’Âge de la terre » va à la rencontre des traces visibles de cette histoire. Grâce à l’observation d’un paysage remarquable dans le Cotentin, un site que les élèves auront « à faire parler », il sera notamment question d’un temps où l’Atlantique n’existait pas encore.

Séances en atelier:
Structuré en trois séquences, le parcours invitait les élèves à appréhender les échelles de temps géologiques et à percevoir et comprendre, à partir d’observations in situ, les traces d’activités géologiques, comme celles d’un ancien volcan, notamment.

Préparation au terrain
Les grands principes de la radioactivité comme méthode de mesure de l’âge de la terre, et en parallèle l’âge de l’univers, ont ainsi été traités par un intervenant de physique théorique. Cette séquence se terminait par une présentation du terrain d’étude sur lequel ont été effectuées les observations, à savoir les caractéristiques géologiques de la pointe nord du Cotentin.

Etimbert, Omonville, Flamanville
L’étude de terrain s’est tenue pendant 2 jours à la fin du mois de mars, période des grandes marées dans cette zone. Sur le site de la pointe d’Étimbert, près d’Omonville-la-Rogue, les géologues et les élèves ont observé les affleurements de la plus vieille roche d’Europe de l’Ouest. À la pointe de Jardeheu, les élèves ont analysé des traces d’activités volcaniques liées à l’orogénèse cadomienne. En complément des observations, les élèves ont effectué des prélèvements de roches à gros cristaux - ici des pegmatites – et la recherche de filons volcaniques, etc. Sur le site de Flamanville-Diélette, observation d’un granit rose, dit de Flamanville ; sur la plage de Diélette, observation de skarns- calcaires métaphoriques riches en grenat. Découverte de fossiles de coraux.

Dire la Terre
À la suite de l’étude de terrain, une séquence d’analyses a été programmée : mesure de la densité des roches, observation de lames-minces à la lumière polarisante et une connaissance élargie à d’autres roches et minéraux a guidé cette phase. Pour clore le parcours, une dernière sortie a été organisée.  Le site du musée de minéralogie de l’École des Mines de Paris offrait l’opportunité de montrer, dans un contexte muséographique, des roches et minéraux vus lors de l’étude de terrain.

Montrer:
Publication d’un journal photographique de 20 pages en quadrichromie. Les images qui illustrent cet objet graphique sont légendées à partir des commentaires formulés par les élèves lors de l’étude de terrain sur plusieurs sites remarquables du Cotentin. Chaque classe a reçu un lot de journaux, pour une diffusion auprès des élèves participants comme auprès de la communauté éducative.

Remerciements à Didier Nectoux/ conservateur, musée de minéralogie de l’École des Mines.

 

Collèges:
- Classe de 5e du collège Madame-de-Sévigné, Gagny
- Classe de 5e du collège Lenain-de-Tillemont, Montreuil
- Classe de 4e Segpa du collège Colonel-Fabien, Saint-Denis

 

Photo: PIERRE ANTOINE, GUILLAUME LEBRUN
Graphisme: BIBLIS DUROUX

L'age de la terre
L'age de la terre
L'age de la terre
L'age de la terre
L'age de la terre

LE COURS DES CHOSES

Avec la période de confinement, les démarches initiées en collège ont connu quelques changements, également quelques aménagements et surprises. Le moment est venu de présenter ce qui a été finalisé par les élèves, les enseignants et les intervenants. Cet espace de diffusion rapporte nombre de témoignages visuels, sous des formats à la fois fixes et animés, et invite les visiteurs à une découverte différenciée : en cela par projet identifié ou d’une manière plus aléatoire.