L'infini à toute vitesse

Depuis 2009, le Conseil départemental de la Seine-Saint-Denis soutient « la Culture et l’Art au Collège (CAC) ». Cette démarche repose en grande partie sur la présence, en classe et pendant plusieurs semaines (40h), d’un artiste ou d’un scientifique ayant pour mission d’engager les élèves dans un processus de recherche et de création. 

 

Intervenante: Sophie Houdart/ anthroplogue 

Chargé de projet: Mathieu Marion

 

Objectifs:
Basé sur une collaboration étroite avec le CERN, le projet L’infini à toute vitesse entraîne les élèves à la découverte de l’un des instruments scientifiques les plus incroyables jamais construits par l’homme : le   LHC - Large Hadrons Collider - l’accélérateur de particules le plus grand et le plus puissant du monde. Tout au long de ses 27 km de tunnel, à 100 m sous terre, les particules sont lancées à 99,9999991% de la vitesse de la lumière et vont effectuer 11 245 fois le tour de l’accélérateur par seconde ! Dans ce projet les élèves sont invités à appréhender le monde de la recherche autrement : non plus seulement au travers de contenus scientifiques particuliers, mais également par la découverte d’un univers spécifique, d’un outil, d’un métier, dotés d’une culture propre, de pratiques, de savoir-faire, de codes et d’habitudes.

Atelier:
Compte tenu de l’importance des questions suscitées par ce terrain d’enquête, le travail est organisé autour de 3 axes : LHC, la grande machine ; LHC et son discours scientifique ; LHC et son environnement.

Introduction à l’anthropologie des sciences
Avant de pénétrer, avec l’anthropologue, dans le monde de la recherche, la classe s'exprime, tout à fait librement, sur la manière dont elle le perçoit. Ces représentations vont jouer le rôle d’hypothèses de travail desquelles vont partir les élèves. Pour pouvoir jouer au mieux leur rôle d'observateurs et être suffisamment autonomes et actifs lors de la journée au CERN, les élèves doivent s'y préparer en amont, l’anthropologue des sciences élaborera avec eux un « protocole de recherche ».

Confrontation du terrain
La classe, accueillie au CERN, devient l'observatrice privilégiée des travaux qui y sont menés et de l’activité quotidienne qui s’y déroule. Les élèves consacrent leur temps de présence dans ce lieu particulier à :
·       observer;
·       questionner;
·       recueillir le maximum d'éléments d'information et de compréhension.

Analyse et description
Au terme de leur travail de découverte et d'observation, les élèves sont d’abord invités à mettre en commun tous les éléments qu’ils ont recueillis, puis à élaborer un compte-rendu construit, toujours à partir de leurs représentations initiales. Cette synthèse leur permet d'établir un certain nombre de constats sur le fonctionnement de cette incroyable machine.

Montrer:
La restitution a été matérialisée par trois comptes-rendus de recherche, ralisés à partir des éléments recensés tout au long du parcours et rédigés sous la forme de trois lettres adressées aux physiciens du CERN et à la machine elle-même. Ces comptes-rendus ont permis d’interpeller l’ensemble des partenaires, chercheurs et laboratoires, sur les résultats et découvertes des élèves, tout en permettant à chaque lecteur de découvrir différents angles de lecture (méthodologiques, thématiques) comme une sorte de porte d’entrée dans différentes thématiques du projet.

 

Sortie:
- Visite et enquête de deux jours au CERN (Organisation européenne pour la recherche nucléaire) situé à Meyrin (suisse).

Collège:
- Classe de 3e4 du collège Jaurès, Pantin.

LE COURS DES CHOSES

Avec la période de confinement, les démarches initiées en collège ont connu quelques changements, également quelques aménagements et surprises. Le moment est venu de présenter ce qui a été finalisé par les élèves, les enseignants et les intervenants. Cet espace de diffusion rapporte nombre de témoignages visuels, sous des formats à la fois fixes et animés, et invite les visiteurs à une découverte différenciée : en cela par projet identifié ou d’une manière plus aléatoire.